Artistes en résidence
« Démarrage en côte »
Exposition des artistes issus des écoles d’arts de Normandie, lauréats en 2022 de la résidence à la Villa Calderón initiée par la Ville de Louviers.
EXPOSITION DU 16 SEPTEMBRE AU 29 DÉCEMBRE 2023
Les 3 artistes
Emilie Gaid
Mon travail s’articule autour de la notion du vivant et des contraintes qu’elle soulève.
Je travaille principalement avec des matériaux organiques, notamment pour leurs facultés à se transformer et à évoluer dans le temps. Les formes qui résultent de l’usage de ces matériaux sont souvent aléatoires et imprévues. J’aime laisser agir ces processus naturels et en observer les variations sur la matière.
J’essaie d’explorer les vies potentielles de l’organique sans préjuger des différentes formes qu’adopteront mes pièces en fonction de l’environnement dans lequel elles sont présentées.
Évolution, germination, cristallisation, décomposition, effondrement, disparition, apparaissent sous un curieux régime d’analogies mobilisant les sens et l’expérience de chacun.
Mes pièces s’inscrivent dans une démarche de modeleuse du vivant, d’une conteuse de réalités possibles qui invitent à repenser nos rapports entre humains et non-humains.
Source : https://biennale-jeunes-createurs-mulhouse.com/participant/emilie-gaid/
Lucille Jallot
La pratique de Lucille Jallot est un risque de déconditionnement.
Originellement artisan du cuir, l’artiste a d’abord bradé sa minutie au profit d’un contact charnel et souverain avec la matière : à la recherche d’un corps qui se mélange sur lui-même, contraint et incarné, dont la nature, mortelle ou divine, reste inconnue.
Plus viscéral, c’est l’interaction avec la chaleur mécanique qui la fascine aujourd’hui. Elle glane et répare des rebuts automobiles qu’elle recouvre de cuir à la manière d’un gainier. La nouvelle peau de ses oeuvres verrouille la fonctionnalité première de l’objet pour en révéler l’incohérence d’une silhouette nouvelle, onirique et tactile.
Elle pose un regard précieux sur la différence, le monstrueux, l’anormal. En perturbant la représentation d’une dangerosité normalisée, l’artiste questionne les limites de notre corps, en tant que manifestation corporelle brute mais aussi en tant que construction sociale.
Texte Léo Foudrinier pour l’exposition « tendres combustions » Confort moderne juin 22
Source : https://biennale-jeunes-createurs-mulhouse.com/participant/lucille-jallot/
Evan Schoepflin
Artiste pluridisciplinaire, les arts plastiques, la musique et la danse sont les moteurs de la vie d’Evan. On retrouve aujourd’hui régulièrement des références à ses différentes pratiques dans son travail de plasticien.
Evan a toujours montré un attrait pour l’Art relationnel, collectif et participatif. Inspiré par les modèles situationnistes des années 60 mais également par les héritiers de ce mouvement comme Thomas Hirshhorn et Rirkrit Tiravanija, il aime créer des situations dans lesquelles le public est invité à occuper une place prédominante dans son œuvre Cependant, ayant une tendance introvertie, son travail sous-entend également souvent une introspection par des textes, plus ou moins dissimulés, des situations et des formes répétées.
